Pourquoi dit-on « poser un lapin » ?

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Photo de Waranya Mooldee sur Unsplash

Vous avez attendu une heure dans le froid… et personne n’est venu. Vous venez de vous faire “poser un lapin”. Mais d’où vient cette curieuse expression ? Pourquoi un lapin ? Et depuis quand ce rongeur symbolise-t-il la déception amoureuse ?

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Une expression née au XIXe siècle

À l’origine, “poser un lapin” n’avait rien à voir avec le fait de ne pas venir à un rendez-vous. Au XIXe siècle, cette formule signifiait ne pas payer une femme après un rendez-vous galant, souvent dans un contexte de prostitution ou de flirt rémunéré.

Dire qu’on “posait un lapin” revenait à dire qu’on laissait la femme sans contrepartie financière… autrement dit : on la plantait.

Du non-paiement à l’absence

Avec le temps, l’expression a évolué. Le sens monétaire a disparu, laissant place à une idée plus générale : faire faux bond à quelqu’un. Elle a commencé à être utilisée pour désigner toute absence à un rendez-vous sans prévenir.

Et aujourd’hui, elle s’emploie aussi bien en amour qu’en amitié, ou même pour un entretien professionnel.

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Mais pourquoi un « lapin » ?

Il n’y a pas de lien direct entre le petit animal aux grandes oreilles et l’expression. Certains linguistes estiment que le mot “lapin” a été utilisé ici pour son côté léger, voire moqueur. À la même époque, “lapin” pouvait aussi désigner un jeune homme frivole ou un amant volage.

Ce serait donc une façon de souligner le manque de sérieux ou l’irrespect de la personne absente.

Une expression bien ancrée dans la culture française

“Poser un lapin” est aujourd’hui une expression populaire et utilisée dans toute la francophonie. Elle a même donné lieu à des variantes humoristiques comme “se prendre un râteau” (quand l’autre ne vient pas… et ne veut pas venir).

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Conclusion

Dire qu’on s’est fait poser un lapin revient à dire que l’on a attendu pour rien. L’expression a évolué au fil du temps, passant d’un contexte galant à une signification plus large. Quant au lapin, il s’est imposé comme symbole d’absence… mais sans qu’on sache vraiment pourquoi lui, et pas un autre animal.

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