Pour certains, c’est une journée comme les autres. Pour d’autres, c’est la date à éviter à tout prix. Le vendredi 13 traîne une réputation de malchance dans de nombreuses cultures occidentales. Mais d’où vient cette superstition ? Est-ce vraiment un jour plus dangereux que les autres ? Ou juste un amalgame de deux symboles jugés négatifs ?
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Le chiffre 13 : symbole d’instabilité
Dans de nombreuses cultures, le chiffre 12 symbolise la complétude : 12 mois dans l’année, 12 signes du zodiaque, 12 apôtres, etc. Le 13 vient “casser” cet équilibre, et est donc perçu comme un élément perturbateur, un chiffre qui dépasse les règles établies.
Dans la Bible, le 13e convive lors du dernier repas de Jésus (la Cène) est Judas, celui qui trahira le Christ. Cette association entre le chiffre 13 et la trahison a nourri les croyances négatives pendant des siècles.
Le vendredi : jour maudit ?
Dans certaines traditions chrétiennes, le vendredi est le jour où Jésus a été crucifié. C’est aussi historiquement un jour d’exécutions ou d’événements malheureux dans l’histoire médiévale.
De là à dire que le vendredi est « maudit », il n’y a qu’un pas. L’association du vendredi avec le chiffre 13 renforce donc l’idée d’un jour “chargé” négativement.
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Une combinaison fatale… mais récente
Contrairement à ce qu’on pense, la superstition autour du « vendredi 13 » est relativement récente. Elle ne devient populaire qu’au XIXe siècle, notamment dans les pays anglo-saxons. Le roman Friday, the Thirteenth publié en 1907 par Thomas Lawson, où un homme profite de cette peur collective pour manipuler la bourse, contribue largement à ancrer l’idée dans la culture populaire.
Depuis, le mythe s’est répandu dans les médias, les films d’horreur (coucou Vendredi 13), et même les jeux de hasard. Une peur moderne, alimentée par la culture populaire.
Combien de vendredis 13 par an ?
Il peut y avoir entre un et trois vendredis 13 dans une même année. Ce n’est pas rare, mais pas non plus systématique. Dès qu’un mois commence un dimanche, le 13 tombe un vendredi. C’est donc un phénomène cyclique, facile à prévoir… ce qui entretient l’angoisse.
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Conséquences dans la vie réelle
La peur du vendredi 13 a un nom : paraskevidékatriaphobie (oui, c’est imprononçable). Elle peut provoquer du stress, de l’anxiété, voire pousser certaines personnes à éviter de sortir, conduire, prendre l’avion ou faire des opérations importantes ce jour-là.
Certaines compagnies aériennes ou hôtels évitent même d’utiliser le chiffre 13 pour les rangées ou les chambres. Dans certains immeubles, l’étage 13 est renommé “14” ou “12A”.
Mais est-ce vraiment un jour malchanceux ?
Statistiquement, il n’y a aucune preuve que le vendredi 13 soit plus dangereux qu’un autre jour. Pas plus d’accidents, pas plus de décès, pas plus de catastrophes. Ce qui change, c’est notre état d’esprit : si on s’attend à ce qu’il nous arrive un truc négatif, on risque de mal interpréter ce qui se passe… ou de le provoquer.
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Conclusion
Le vendredi 13 est une superstition née de la combinaison de deux symboles déjà considérés comme négatifs. Même si cette peur n’a aucun fondement réel, elle continue de fasciner et d’influencer nos comportements. Comme souvent avec les superstitions, c’est moins le fait en lui-même que la croyance autour qui donne sa puissance à ce jour si particulier.