Dans une pièce pleine de monde, il y en a toujours un qui se fait dévorer… pendant que les autres dorment tranquilles. Pourquoi les moustiques semblent-ils préférer certaines personnes ? C’est un mystère qui intrigue depuis toujours, mais la science a pas mal avancé sur le sujet. Spoiler : ce n’est pas qu’une question de malchance.
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Ce sont uniquement les femelles qui piquent
Avant de parler de préférence, petit rappel : seules les moustiques femelles piquent. Et ce n’est pas par méchanceté, mais par nécessité. Elles ont besoin de protéines présentes dans le sang pour faire mûrir leurs œufs. Les mâles, eux, se contentent du nectar des fleurs. Voilà pourquoi ce sont surtout les femelles qui rôdent autour de vos jambes en été.
Premier critère : le CO₂ que vous dégagez
Les moustiques repèrent leurs proies principalement grâce au dioxyde de carbone (CO₂) que nous expirons. Plus vous en émettez, plus vous êtes facilement repérable. Les adultes, les personnes plus corpulentes ou les femmes enceintes ont tendance à dégager plus de CO₂. Et donc à devenir des cibles privilégiées.
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La température et les odeurs corporelles
Les moustiques sont attirés par la chaleur corporelle, mais aussi par certaines odeurs que notre peau émet. Et ce, même si vous êtes propre. La composition de votre sueur, l’acide lactique, l’ammoniaque ou encore les bactéries présentes sur la peau varient d’une personne à l’autre. Ces composés peuvent rendre votre odeur plus « appétissante » pour un moustique. Certains chercheurs pensent même qu’il existe une signature olfactive unique qui joue un rôle majeur.
Le groupe sanguin : un facteur déterminant
Une étude japonaise a montré que les moustiques préfèrent les personnes de groupe sanguin O. En comparaison, ceux du groupe A seraient piqués moins fréquemment. Le groupe B se situe entre les deux. Mieux encore : environ 85 % des gens émettent un signal chimique sur leur peau qui révèle leur groupe sanguin — et ce signal attire les moustiques.
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Les vêtements foncés attirent plus
Les moustiques utilisent aussi la vue pour repérer leurs cibles. Et ils sont particulièrement attirés par les couleurs sombres : noir, bleu marine, rouge foncé. Porter des vêtements clairs peut réduire légèrement le risque d’être piqué, surtout en extérieur. Cela n’élimine pas le danger, mais ça aide.
L’alcool et la transpiration
Boire de l’alcool augmente la température du corps et modifie la composition de la sueur. Des études ont montré que les personnes ayant bu une bière étaient plus souvent piquées. Cela peut être lié à la combinaison chaleur/CO₂/odeurs, qui devient plus marquée après consommation d’alcool.
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Génétique et réaction immunitaire
On soupçonne également la génétique de jouer un rôle. Certaines personnes produisent naturellement plus de composés attractifs pour les moustiques. D’autres ont une peau qui réagit moins fortement aux piqûres : elles se font piquer, mais n’ont presque aucune trace visible. Résultat : elles ne se rendent même pas compte qu’elles ont été ciblées.
Est-ce que le stress joue un rôle ?
Le stress augmente le rythme cardiaque, la température du corps et la transpiration. Même si ce lien n’a pas été formellement prouvé, certains chercheurs pensent que cela pourrait augmenter votre attractivité pour les moustiques. En résumé, si vous êtes stressé, chaud, et que vous portez un t-shirt noir… vous avez toutes les chances d’être leur dîner.
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Comment s’en protéger ?
Voici quelques conseils concrets si vous êtes une cible favorite :
- Portez des vêtements longs et clairs
- Évitez les parfums floraux ou sucrés
- Utilisez des répulsifs efficaces (DEET, citronnelle, icaridine…)
- Installez des moustiquaires aux fenêtres
- Évitez l’eau stagnante autour de chez vous (lieu de ponte idéal)
Les ventilateurs peuvent aussi aider : les moustiques sont de mauvais pilotes face à des courants d’air.
Conclusion
Les moustiques ne choisissent pas leurs victimes au hasard. Entre le CO₂, la chaleur, les odeurs, la génétique, le groupe sanguin ou même les vêtements… plusieurs facteurs entrent en jeu. Comprendre ces mécanismes peut vous aider à limiter les piqûres, ou au moins à comprendre pourquoi c’est toujours vous qui vous grattez.