Ça nous arrive tous, et c’est parfois contagieux. En plein boulot, devant un film ou juste parce qu’on voit quelqu’un le faire… on bâille. Mais pourquoi ? Est-ce qu’on manque d’air ? Est-ce que c’est lié à la fatigue ? Ou est-ce que le cerveau veut simplement faire une pause ? Voici ce que la science en dit aujourd’hui.
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Un réflexe universel, mais pas totalement compris
Le bâillement est un phénomène naturel présent chez la plupart des vertébrés, humains y compris. C’est un réflexe qui associe une grande inspiration, une ouverture de la bouche, parfois un étirement… et souvent un petit soupir à la fin. Ce comportement est automatique, involontaire, et pourtant on ne sait pas encore tout de lui.
Longtemps, on a cru que le bâillement servait à oxygéner le cerveau. Mais cette hypothèse a été remise en question. Aujourd’hui, plusieurs pistes sont étudiées, notamment celle liée à la régulation de la température du cerveau.
Rafraîchir le cerveau, une hypothèse sérieuse
Des recherches récentes suggèrent que le bâillement pourrait jouer un rôle dans le refroidissement du cerveau. En bâillant, on contracte certains muscles du visage, on ouvre grand la bouche et on inspire un grand volume d’air. Cela favoriserait la circulation du sang et de l’air autour de la tête, permettant au cerveau de baisser légèrement en température.
Ce mécanisme aurait un intérêt pour maintenir la vigilance, notamment quand on commence à être fatigué, ou quand on lutte contre l’ennui.
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Fatigue, ennui, stress : quand bâille-t-on vraiment ?
On bâille souvent dans trois cas principaux :
- Quand on est fatigué ou qu’on manque de sommeil
- Quand on s’ennuie ou que l’attention baisse
- Parfois avant un moment de concentration (examen, sport…)
Dans ces moments-là, le bâillement pourrait être un signal du corps pour dire : “Je perds de la vigilance, il faut réactiver l’attention”. Un peu comme un petit “reset” neurologique.
Le bâillement est-il contagieux ?
Oui, et c’est fascinant. Voir quelqu’un bâiller, lire le mot “bâillement” (comme ici 😉), ou même y penser… peut déclencher une envie de bâiller. C’est un phénomène bien documenté. On pense qu’il est lié à l’empathie et à la connexion sociale.
Les humains, mais aussi certains animaux comme les chimpanzés, réagissent à ces signaux sociaux. Cela montre que le bâillement n’est pas seulement physiologique, mais qu’il a aussi une dimension sociale et émotionnelle.
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Et chez les animaux ?
De nombreux animaux bâillent, notamment les chiens, les chats, les lions, les oiseaux ou encore les poissons. Chez eux aussi, les bâillements peuvent être liés à la transition entre veille et sommeil, ou à des signaux de communication. Chez les chiens, par exemple, bâiller peut être un signe de stress ou une manière d’apaiser une tension.
Le fait que le bâillement existe dans tout le règne animal renforce l’idée qu’il joue un rôle essentiel, même s’il reste encore mystérieux dans certains cas.
Peut-on se retenir de bâiller ?
Oui, mais c’est difficile. Le bâillement est un réflexe fort, et plus on y pense, plus il devient difficile à contrôler. Se retenir peut créer une sensation de tension désagréable. D’un point de vue social, on apprend à le masquer, surtout dans des situations professionnelles ou formelles. Mais physiologiquement, il est tout à fait naturel… et même utile.
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Conclusion
On ne connaît pas encore toutes les raisons exactes pour lesquelles on bâille, mais les pistes sont multiples : refroidissement du cerveau, signal d’alerte interne, régulation de la vigilance… Et si c’est contagieux, ce n’est pas un bug, mais un signe que votre cerveau fonctionne en harmonie avec les autres. Alors, si vous avez envie de bâiller maintenant… c’est tout à fait normal.