Pourquoi les feux rouges durent-ils parfois aussi longtemps ?

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On a tous déjà pesté à l’arrêt. Voiture au point mort, regard perdu dans le vide… et ce feu rouge qui refuse de passer au vert. Mais pourquoi certains feux durent-ils aussi longtemps ? Est-ce une simple mauvaise programmation, ou y a-t-il une logique derrière ce temps d’attente ? Spoiler : ce n’est pas juste pour nous faire enrager.

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Les feux ne sont pas tous programmés de la même façon

Premier point à comprendre : il n’existe pas une logique unique valable pour tous les feux. Certains sont fixes (toujours le même cycle, quelle que soit la circulation), d’autres sont dynamiques (ils s’adaptent à la densité de trafic grâce à des capteurs). C’est pourquoi, à certaines heures, un feu peut paraître interminable… alors qu’il est en fait parfaitement logique dans sa programmation.

Les feux fixes, souvent utilisés dans les zones moins fréquentées ou à horaires constants, ont un cycle défini (ex. 60 secondes rouge, 30 vert). Les feux dynamiques, eux, sont beaucoup plus complexes à calibrer, mais plus efficaces dans les carrefours à fort trafic.

Une question de sécurité avant tout

Un feu ne gère pas seulement une direction : il gère un carrefour entier. Et pour éviter les accidents, il doit laisser suffisamment de temps à chaque flux pour dégager l’intersection. Un feu peut rester rouge longtemps simplement parce qu’il laisse passer plusieurs autres flux avant le vôtre (piétons, cyclistes, voitures en face, virages à gauche…).

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Des priorités de circulation différentes

Dans certaines zones (près des écoles, des hôpitaux, des gares…), les feux sont volontairement longs pour donner la priorité à certains usagers : piétons, bus, trams, ou véhicules d’urgence. C’est souvent le cas aux abords des passages piétons avec bouton d’appel. Résultat : votre voie attend plus longtemps, mais d’autres usagers y gagnent en sécurité ou en fluidité.

Les capteurs ne sont pas toujours fiables

Dans les systèmes de feux intelligents, des boucles magnétiques sont placées sous la chaussée pour détecter la présence de véhicules. Mais si vous vous arrêtez trop loin du capteur, ou si votre véhicule est trop léger (moto, vélo…), le système peut croire que la voie est vide. Résultat : le feu vous ignore. D’où parfois cette impression d’attendre pour rien.

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La coordination entre les feux (ou pas)

En ville, certains feux sont synchronisés pour créer des « ondes vertes », permettant de traverser plusieurs carrefours sans s’arrêter si l’on roule à une certaine vitesse. Mais cela signifie aussi que certains feux doivent rester rouges plus longtemps pour que ce système fonctionne. Si vous arrivez juste après le « train », vous attendez tout le cycle.

Dans les zones moins bien gérées, ou sur des axes secondaires, cette synchronisation est inexistante ou mal calibrée. Ce qui donne parfois des feux rouges sans cohérence apparente.

Et la nuit alors ?

C’est un autre sujet : la nuit, certains feux restent actifs même si la circulation est quasi nulle. Pourquoi ? Par souci de sécurité, notamment aux croisements dangereux. Dans certaines villes, ces feux passent au clignotant orange, mais pas partout. Cela dépend des règlements communaux, des risques d’accidents, et des équipements disponibles.

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Conclusion

Si certains feux rouges paraissent interminables, c’est rarement dû au hasard. Programmation fixe ou dynamique, capteurs défectueux, priorité à d’autres usagers, coordination entre feux : chaque feu suit une logique qui n’est pas toujours visible depuis votre siège conducteur. Et même si ça reste frustrant, cette attente contribue souvent à éviter les bouchons… et les collisions.

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