Dans le monde du théâtre, il y a des règles tacites qu’on ne remet pas en question. L’une des plus connues : ne jamais porter de vert sur scène. Mais pourquoi cette couleur, si naturelle et paisible, serait-elle porteuse de malheur sous les projecteurs ?
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La légende de Molière
La superstition viendrait de la mort de Molière, survenue en 1673 après une représentation du Malade Imaginaire. Selon la rumeur, il aurait joué vêtu de vert ce soir-là… et serait décédé peu après, sur scène ou peu après être rentré chez lui.
Aucune preuve historique n’atteste réellement qu’il portait du vert, mais cette histoire a marqué les esprits. Depuis, cette couleur est devenue un symbole de malchance dans les arts vivants.
Une couleur difficile à éclairer
En dehors des superstitions, le vert posait autrefois des problèmes techniques. Avant les projecteurs modernes, les éclairages à la bougie ou au gaz donnaient une mauvaise visibilité à certaines couleurs… dont le vert.
Les costumes pouvaient paraître ternes ou invisibles, ce qui posait problème sur scène. De là à devenir « malchanceux », il n’y avait qu’un pas… franchi par les générations de comédiens.
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Le vert, couleur « interdite » ailleurs aussi
La méfiance envers le vert n’est pas propre au théâtre. Dans le monde maritime, il est aussi considéré comme une couleur porte-malheur, notamment parce qu’il se confond avec la mer.
Dans d’autres traditions, le vert est associé à la jalousie, aux esprits ou au poison. Bref : une couleur loin d’être neutre dans l’imaginaire collectif.
Et aujourd’hui ?
De nos jours, la superstition reste vivace. Beaucoup d’acteurs professionnels évitent encore de porter du vert sur scène, par tradition ou respect du folklore théâtral.
Dans certains cas, des metteurs en scène bravent la règle volontairement, pour « dédramatiser » la croyance… mais ça reste un choix audacieux dans les milieux les plus classiques.
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Conclusion
La croyance selon laquelle le vert porte malheur au théâtre est un mélange de traditions, de rumeurs historiques et de contraintes techniques passées. Même si cette idée paraît dépassée aujourd’hui, elle reste l’une des superstitions les plus ancrées du monde du spectacle.